Des entrées gratuites pour la réserve de pandas, 7 nuits offertes dans un des hôtels de la ville ou un bonus de 1,000 yuans (130 euros), voilà ce que les jeunes diplômés chinois se voient offrir juste pour venir passer un entretien d’embauche.
Si la concurrence pour attirer les investisseurs n’est pas nouvelle entre les villes chinoises de taille moyenne, elle occupe désormais un nouveau terrain : les jeunes diplômés.
En 2017, pour la 1ère fois de leur histoire, plus de la moitié des diplômés se sont détournés des mégalopoles comme Beijing, Shanghai, Guangzhou ou Shenzhen et ont choisi de commencer leur carrière dans des villes moyennes comme Chengdu, Changsha, Shenyang ou Nanjing.
Capitale du géant Alibaba, Hangzhou a su surfer sur la vague et s’imposer rapidement comme un choix privilégié grâce à une palette de mesures attractives : aide à l’accès à la propriété, avantages fiscaux, primes incitatives pour la création d’entreprises, etc.
La compétition est devenue si féroce – et efficace – que Beijing ou Shanghai, ont dû surenchérir pour freiner cette fuite des cerveaux et ont lancé une campagne de séduction pour attirer les jeunes talents susceptibles de renforcer le développement économique et social de la ville.
Pour ce faire, elles n’offrent rien de moins que le Graal : un Hukou – le fameux certificat autorisant à s’installer dans la ville, s’acheter un logement et bénéficier d’une couverture médicale et d’un accès aux écoles publiques pour leurs enfants.
D’après Xinhua, grâce au programme « 1000 talents » lancé par le gouvernement central en 2008 (offrant aux candidats sélectionnés une allocation de 2 millions de yuans pour financer un projet, un bonus de 50,000 yuans, et divers avantages), 7,000 scientifiques et ingénieurs chinois de pointe sont revenus en Chine ces dernières années.
Entre la jeunesse locale et la diaspora chinoise, la chasse aux talents ne semble pas prête de s’arrêter…