Alors que les activités physiques tendent à disparaître dans les lycées chinois, sous la pression croissante des parents inquiets de voir leurs enfants se blesser ou ne pas disposer d’assez de temps pour préparer le redoutable Gao Kao (baccalauréat chinois), une discipline semble rester indéboulonnable : l’éducation militaire.

D’abord introduit à l’école en 1955, dans le cadre de la loi sur le Service Militaire, l’Enseignement Militaire obligatoire a été intensifié pendant la Révolution Culturelle. Aujourd’hui, il dure en moyenne 7 jours au Collège, tandis qu’au lycée il peut s’étendre de 15 jours à 1 mois.

L’objectif affiché des autorités centrales est d’enseigner aux élèves les fondamentaux de l’art militaire : lire une carte, savoir utiliser une arme et acquérir quelques notions de stratégie et de tactiques.

« L’Education militaire, selon la voix officielle rapportée par The Global Times, est essentielle pour la Défense Nationale car elle encourage chaque étudiant à comprendre l’armée et à servir son pays ».

Certaines voix se félicitent aussi du maintien d’un enseignement fondé sur l’effort  et la discipline à l’heure où la jeunesse chinoise – essentiellement constituée d’enfant et parfois même petits-enfants uniques – arbore les stigmates d’une éducation permissive et axée sur son seul plaisir.

Bref, qui aime bien châtie bien et un peu de discipline ne fait jamais de mal, n’en déplaisent aux détracteurs qui dénoncent les méthodes obsolètes – voire répressives – des militaires enseignants les principes militaires dans les écoles.

Il y a quelques semaines, piqués par leur « indiscipline et effronterie », des éducateurs ont contraint, à coups de pieds et autres châtiments corporels, une 40aine d’élèves  d’une école du Hunan à effectuer des pompes jusqu’à l’épuisement. Encore plus récemment, une jeune-fille mettait fin à ses jours après avoir été durement réprimandée pour son incapacité à se présenter correctement.

Les incidents opposant élèves et éducateurs militaires ne sont pas rares et relancent régulièrement le débat sur des méthodes jugées aussi inutiles que dangereuses.

Réalistes, les opposants à la méthode forte admettent que Pékin n’est pas prêt de renoncer à cet enseignement. Car plus que de donner quelques notions de stratégie militaire ou d’apprendre aux élèves à faire leurs lits, l’enseignement a pour véritable mérite – Ô combien précieux – d’inculquer l’obéissance complète et le respect sans discussion de la discipline.

 

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